Depuis quelques années, je vois dans les entrées d’un bon nombre de personnes, arriver quasiment quotidiennement des colis, des petites enveloppes cartonnées, des gros colis marrons, des colis dans des sacs plastifiés, des colis maisons avec plein de scotch « MacGyver » … bref des colis, des colis et encore des colis.
Une nouvelle habitude de vie
Tiens, ce serait bien une ampoule connectée ici, clic, clic, c’est déjà dans votre panier. Avec le développement des sites de vente en ligne, rien de plus facile que de commander tout et n’importe quoi, sans prendre vraiment le temps d’y réfléchir. Et oui, lorsqu’on devait se déplacer, il fallait d’abord réfléchir où nous avions le plus de chance de trouver cet objet. Ensuite il fallait trouver le bon moment pour y aller. Et une fois sur place, nous n’étions pas certains d’avoir le bon modèle à un prix raisonnable. Quelque part ça nous donnait le temps de la réflexion. Aujourd’hui c’est devenu une habitude de vie, un réflexe, on clique, on met dans notre panier et sous quelques jours maximum c’est dans notre boîte aux lettres. C’est sûr à première vue, ça semble ultra pratique !
Mais ça ressemble presque à une maladie …
Pour certains ça devient plus qu’un simple réflexe, ça devient quasiment addictif. C’est comme si on recevait des cadeaux tous les jours ! Alors pourquoi s’en priver ? Mais comme toute addiction, qui au départ procure une sensation positive, ça devient vite un véritable problème. Tout d’abord, pour le porte monnaie, car tous ces colis ont un coût. Mais c’est aussi un coût pour notre environnement, fabriquer toujours plus d’objets, transporter ces objets d’un bout à l’autre du monde … et pour moi ça me pose surtout un problème de RANGEMENT ! Que faire de tous ces colis qui rentrent dans nos maisons, dans nos bureaux. C’est aussi une question de valeur : tous ces objets vont-ils vraiment nous simplifier le quotidien ? Cela nous rend-il heureux ?
Malheureusement ça ressemble beaucoup à une pathologie déjà connue : l’oniomanie ou trouble lié à l’achat compulsif, plus familièrement appelé la fièvre acheteuse. Cette manie a été identifié en Allemagne à la fin du XIXe siècle par Emil Kraepelin. L’amazonite aigüe étant une nouvelle branche bien spécifique à mon avis 😀
Comment guérir de l’amazonite aigüe ?
Je parle souvent en rigolant de cette drôle de maladie que j’ai appelé « l’amazonite aigüe » avec comme premier symptôme visible : l’amoncellement de colis. Deuxième symptôme vous parlez plus souvent aux livreurs qu’à vos proches.
Premier médicament tester la méthode BISOU. La méthode BISOU, c’est quoi ? Inventée par Marie Duboin et Herveline Giraudeau dans leur livre » L’abus de consommation responsable rend heureux » (Éditions Eyrolles), BISOU est un acronyme qui permet de se poser 5 questions avant d’acheter quelque chose.
Le deuxième médicament est un bon rangement de fonds ! Et oui quand on voit d’un seul coup d’oeil tous les objets que l’on a déjà en sa possession, il est beaucoup plus facile de réfléchir à ses achats. On sait ce que l’on a, ce dont on a besoin.
Finalement avec un peu de bon sens & de l’énergie on peut vite éviter cette fichue amazonite aigüe 🙂
Pauline